Le neuro-coaching pour optimiser son mental

Aujourd’hui, MiG vous invite à découvrir une partie de l’interview de Julien « DocBrain » Rodrigues-Vion, l’un de nos préparateurs mentaux. L’homme qui a littéralement une boutique de casquette tellement il en porte : Neuropsychologue de formation et neuro-coach esport, formateur et conférencier, entrepreneur et auteur de son premier ouvrage « Le Neuro-Coaching : Pourquoi c’est efficace et comment le pratiquer ?« . DocBrain nous a raconté sa vision de la préparation mentale et ses pratiques !

 

Alex : “Qui es-tu DocBrain ?”

DocBrain : « Avant tout, je suis un passionné, c’est vraiment la base de ce qui me fait avancer dans la vie : “Qu’est-ce qui me boost ? Qui me fait plaisir ? ». En répondant à ces questions, y a deux grandes choses la dedans : la première c’est le Jeu-Vidéo, j’ai commencé à jouer à l’âge de 6 ans, avec la première Nintendo, ça été une belle expérience (Il sourit), où j’ai pu, à travers du Mario ou à travers des jeux un peu mythique de cette console, m’épanouir ! Et après, ça ne m’a plus jamais lâché !

Et il y a une deuxième passion qui m’est venue, et qui ne m’a plus jamais lâché, c’est la neuropsychologie et les neurosciences ! Qu’est-ce que c’est ? C’est, comment on fait pour explorer le cerveau, quand il ne va pas bien par exemple […] Très vite, je me suis rendu compte que c’est bien de réparer les cerveaux abimés, mais sur terre il y a beaucoup plus de cerveau en bonne santé que de cerveau abîmés, et si on veut être efficace avec la plupart des gens, il faut avoir un deuxième point de vue sur la situation, c’est-à-dire : “Comment on fait pour les optimiser ?” […]

C’est cette rencontre entre les deux passions qui a donné la rencontre qu’on a ce soir ensemble ! […] l’agglomération de ces deux passions qui ont permis de développer tout un écosystème autour de cet esport, qui m’a tant passionné depuis 2015, où j’ai commencé à regarder et à jouer à League of Legends notamment ! »

 

De la prépa mentale dès le plus jeune âge

 

A : « Qu’est ce que la préparation mentale pour toi ? »

DB : « Pour moi, c’est hyper vaste, parce que ça va plus loin que l’esport. La préparation mentale, ça devrait être quelque chose qui est inclus à l’école. Ca devrait être dès l’enfance, dès tout petit, que l’on doit préparer les cerveaux des enfants pour qu’ils deviennent des adultes épanouis.

« La société n’est pas prête et n’a pas de préparation mentale à la vie »

La Préparation Mentale, en fait, ça commence là : Comment tu éduques tes enfants, qu’est-ce que tu leur proposes ? Comment tu les aides à faire face aux difficultés ? Parce qu’ il y aura toujours des difficultés. Faut pas rêver, on est pas dans un monde de Bisounours ! Mais au moins de leur donner des bases solides : Comment on fonctionne ? C’est quoi les émotions ? Comment on communique avec les gens ? Tu vois, c’est des trucs très basiques, très simples. Mais en réalité, il n’y a personne qui nous apprend ça ! Tout simplement parce que la société n’est pas prête et n’a pas de préparation mentale à la vie.

Si on va plus loin, tu peux faire le lien avec la vie professionnelle ou la vie personnelle. Imaginons que demain tu te dises : « Let’s go, je change complètement de vie, je vais faire un truc que je ne connais pas du tout ». Il faut que tu puisses te préparer à faire tous ces changements. À apprendre de nouvelles choses. À chopper un nouveau poste. Et donc du coup, tu te dis : « Ah ouais, là y a des choses que je connais pas ! » […]

Si on se concentrait moins sur les théorèmes de Pythagore et plus sur « Comment gérer ses émotions dans la vie quotidienne ». Je peux t’assurer qu’on aurait beaucoup moins de problèmes dans les rues, dans la vie, dans les entreprises et dans l’esport puisque ça touche aussi ce domaine ».

 

La peur de derank

 

A : “Pour quelles problématiques on te consulte ? Quels schémas et quel accompagnement tu proposes ?”

DB : “Une des problématiques que j’ai pu gérer c’est la peur de demote (ndlr. perdre son grade de classement). C’est un truc très important quand on progresse, quand on monte en Elo, sur les jeux ou il y a des classements, parce que c’est typiquement la base de l’esport. […] C’est quelque chose que j’ai pu accompagner. Et la grande difficulté la dessus c’est que, si on avance avec la peur de redescendre, on ne prend plus de risque. On ne va plus jouer comme on sait le faire, on va essayer de faire le minimum syndicale, le minimum d’erreurs, pour ne pas trop descendre.

Ce qui fait que le playstyle qu’on peut avoir, qui marche bien et qui a permis de monter jusque là, et bien, c’est comme si on se restreignait pour éviter de redescendre. Ce qui fait qu’on s’enferme dans des schémas, on est moins flexible, moins de plasticité cérébrale. Et aussi et surtout, on va avoir peur ! On se dit : « Oh lala, si je demote » etc… Si on construit son grind (ndlr. sa progression) la dessus, à un moment donné, on va stagner et rester au même endroit. Ou alors pire, on va redescendre. Puisque forcément, on ne joue plus avec le style qui nous a fait monter. On risque de perdre toute la dynamique qu’on a mis en place.

En fin de compte, qu’est-ce que je peux faire ? La méthodologie de travail, c’est plusieurs axes possibles. Parce que, évidemment en fonction des personnes tu ne travailles pas de la même manière.

Le premier axe de travail ça va être : la confiance en ses capacités, la confiance en soi. C’est un des éléments qui est majeur dans la réussite et notamment dans la peur de la réussite. […]

On peut aussi travailler tout le côté gestion du stress, parce que, évidemment quand on va monter on se met plus la pression. […]
Et puis après, on peut aussi travailler la logique de : Quelles sont nos croyances ? Qu’est-ce qu’on peut construire comme idées, comme pensées vis-à-vis de la situation qui est devant nous ?”

Retrouvez l’intégralité de l’interview avec un exercice sur la visualisation